“C’est une question qui m’a été posée dernièrement au moment de la fête des pères, et les lignes qui suivent sont une synthèse de ce que j’ai répondu.”
Mathilde Tanmieux alias Mamie tichat

J’ai pu remarquer combien les jeunes parents aujourd’hui avaient à cœur de mettre en pratique une nouvelle manière de s’investir auprès de leurs enfants. Pour cela, ils s’instruisent, participent à des ateliers et discutent avec les professionnels, les amis, la famille…
Etre un « bon père », qu’est-ce que cela veut dire ? Une notion qui laisse à penser qu’il existerait une norme en matière de paternité. Chaque père est un être singulier qui va inventer avec chacun de ses enfants, sa façon d’être papa, et tenter de remplir au mieux son rôle et ses fonctions de père.
Il n’existe pas de norme ou d’idéal de “bon père”. En plus du “vouloir bien faire”, de l’amour et de la bienveillance, il existe aussi des repères qu’il faut avoir, parce qu’ils sont ceux qui permettent à l’enfant de se construire. En voici plusieurs :

Le rôle du père
Le rôle désigne des comportements, des actes ou des attitudes conscientes, concrètes, interchangeables, qui peuvent être indifféremment remplis par l’un ou l’autre des parents.
Nous vivons aujourd’hui dans un contexte social, dans lequel le rôle du père a évolué. De plus en plus il s’implique et ne souhaite plus incarner la figure autoritaire du pater familias. Il exprime une réelle volonté de participer à l’éducation des enfants.
Aussi n’hésite-il plus à donner le biberon, changer et toiletter bébé, lui préparer son repas, son sac, le promener…Un nouveau modèle de papa plus maternant.
En effectuant certes, les mêmes tâches que la maman, le père ne déstabilise en rien l’enfant. Pourquoi ? Parce qu’il affiche une différence dans sa manière de faire ou dans sa relation à cet enfant.
Claude Halmos, psychanalyste avait écrit : « Un père peut très bien changer les couches de son bébé comme une mère peut rappeler les limites à son enfant. Le problème est ce que chacun a dans la tête en le faisant. Un père peut faire des tâches dites maternelles sans se prendre pour une mère, en restant à sa place d’homme et de père, et en laissant toute sa place et sa spécificité à la mère. Un enfant a besoin d’un père et d’une mère et que chacun respecte la place de l’autre. »

La fonction du père
La fonction, à l’inverse des rôles, est inconsciente, psychologique et spécifique.
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